Il est déjà demain

LOPES Henri

En 1968, Henri Lopes, directeur de l’Enseignement au Congo, doit justifier sa filiation : il porte un patronyme portugais, a une grand-mère bantoue et un grand-père belge. Métis, il reconstitue ses années d’enfance entre sa mère et ses quatre papas successifs souvent blancs. À dix ans, il quitte Brazzaville pour Nantes, puis milite parmi les étudiants africains de la Sorbonne ; diplômé en histoire, il débute comme professeur à Vanves. Revenu à Brazzaville après la chute du Président, il devient ministre de l’Éducation, des Affaires étrangères, puis Premier ministre. Il se tourne ensuite vers la fonction publique internationale à l’UNESCO.  Dans un style classique et avec des longueurs, l’auteur (Une enfant de Poto-Poto,NB février 2012) dépeint les séquelles du colonialisme, les particularités du régime communiste du Congo, les luttes tribales, lui qui se revendique « sans identité fixe » car de cultures mêlées. Sa traversée du siècle dessine l’histoire du continent africain avec les principaux acteurs des combats marxistes-léninistes pour l’indépendance. Il fait partager son admiration pour Césaire ou Senghor et évoque utilement au coeur de ses « souvenirs réels passés à l’étamine d’une sensibilité de romancier ».