Hunger games

L’Amérique du Nord a été partiellement submergée. Le Capitole, depuis Panem dans les Rocheuses, gouverne douze districts aux tâches précises et les rationne. Celui où vit Katniss, « La Veine », un des plus pauvres, exploite le charbon. Depuis la mort de son père, l’adolescente braconne pour nourrir une mère dépressive et une petite soeur qu’elle adore. Quand celle-ci est tirée au sort pour participer aux Jeux de la faim, Katniss décide de la remplacer aux côtés de Peeta, le fils du boulanger. Anticipation postacataclysmique où le changement climatique a remplacé l’apocalypse atomique ? Fantasy, avec les habituels adolescents chargés du salut de la communauté ? Ce volume d’exposition postule une étrange société où l’élite s’inspire de l’empire romain – du pain et des jeux – sans oublier une technologie de pointe et oppose les districts pour mieux régner. Cette construction sert de trame au suspense de ce jeu mortel – un seul survivra – dont la retransmission est télévisée ; et personne ne doit s’y soustraire. L’idylle entre les deux adolescents est habilement mise en scène pour captiver et mettre à distance la cruauté des combats – société spectacle, ségrégation sociale, cynime des élites : la rebellion est à venir (?). Et l’on ne peut que s’interroger sur l’état dans lequel des adolescents ressortent d’une telle épreuve. 12-13 ans.