Hongrie

GARAT Anne-Marie

Toscane, au petit matin. Deux promeneurs, un homme et une femme, échangent des souvenirs avant de partir chacun de leur côté. Lui est descendant de Piémontais, elle fille de ruraux gascons, origine qui marque l’écriture. Partant de bribes de mémoire – un appareil de photo des années trente, l’escalier d’Odessa du Cuirassé Potemkine, un arbre centenaire : thèmes récurrents de l’auteure – l’échange imaginaire glisse peu à peu vers des révélations douloureuses et bouleversantes sur leur passé, leurs blessures, leur nostalgie. Hongrie est le dernier volet d’une trilogie après L’amour de loin (N.B. mars 1998) et La rotonde (N.B. février 2004). Le texte en est touchant et sensible, magnifiquement écrit dans une langue condensée, riche et chatoyante, une langue de poète.