Hippy shakes

Une cabane au fond du jardin, aménagée en studio, attend un groupe de rock, de vieux amis depuis les années 60. Mais l’un d’eux manque à l’appel, disparu depuis deux jours. Que lui est-il arrivé ? Dans ce temps suspendu, les souvenirs remontent : la naissance des Hippy Shakes, quatre adolescents, deux guitaristes, un saxophoniste et un batteur. L’amour du rock les soude au-delà des différences de milieu ou d’origine. L’un d’eux est kanak, on est en Nouvelle Calédonie. Le succès est rapide, puis avec la « beatlemania » le rock passe de mode. Leurs vies se séparent. Une vingtaine d’années plus tard, ils décident de faire revivre leur passion.  Le récit fait le va-et-vient entre les années de jeunesse et le présent, suit l’histoire du groupe et l’évolution des tendances musicales. La rencontre de l’amour, la confrontation avec le racisme envers les indigènes, l’inquiétude pour le sort de leur ami donnent de l’épaisseur à un roman attachant, bien écrit mais qui risque, avec ces souvenirs nostalgiques, de ne pas rencontrer les adolescents d’aujourd’hui, même si le rock est toujours d’actualité. L’auteur rend hommage aux Beatniks, groupe créé à Nouméa. (A.-M.R. et K.C.)