Hallali pour un chasseur

SAMLONG Jean-François

Babel avait une passion, la chasse, et un amour, Malika. Aujourd’hui, il n’a plus rien et raconte Ă  Élise, rencontrĂ©e un soir sur la plage, comment il en est arrivĂ© lĂ , clochard errant qui fait peur aux enfants. CrĂ©ole issu d’une grande famille rĂ©unionnaise, architecte reconnu, il tombe amoureux de Malika, belle mĂ©tisse aventuriĂšre qui le pousse Ă  partir, hors saison, chasser la papangue, oiseau gĂ©ant, rapace qui vit sur les sommets des falaises d’un cirque sauvage de l’üle. Il monte une expĂ©dition avec un photographe et deux autres chasseurs. Il paraĂźt que Kalla, sorciĂšre personnifiant le Mal, sĂ©vit lĂ -haut
 Jean-François Samlong (En eaux troubles, NB avril 2014) est rĂ©unionnais et dĂ©crit avec brio son Ăźle, sa nature, son peuple fidĂšle Ă  ses croyances peuplĂ©es d’esprits, bons ou mauvais, et au culte des ancĂȘtres. AprĂšs un dĂ©but long et confus, un certain suspense s’installe pendant l’ascension, plus inquiĂ©tante et Ă©chevelĂ©e au fur et Ă  mesure qu’on pĂ©nĂštre dans la forĂȘt. On s’essouffle un peu Ă  suivre les pĂ©ripĂ©ties d’une quĂȘte de sens, d’amour et de pardon vers le sacrifice et la rĂ©demption. Un rĂ©cit onirique dans une langue imagĂ©e et souvent redondante oĂč il ne faut pas chercher la vraisemblance