Haine pour haine

DOLAN Eva

Peterborough, Angleterre, peu avant le Brexit. Un chauffard percute un groupe, tue un inconnu et une jeune Serbo-croate dont il blesse gravement la soeur et s’enfuit. L’inspecteur Zigic et son adjointe Ferreira doutent qu’il s’agisse d’un accident. La ville est sous tension, deux crimes racistes odieux viennent d’ĂȘtre commis. Une Ă©meute oppose soudain la communautĂ© pakistanaise Ă  une foule visiblement manipulĂ©e par l’extrĂȘme-droite. Les deux phĂ©nomĂšnes semblent liĂ©s, mais pas comme les enquĂȘteurs l’ont imaginĂ©.  Ces deux policiers enquĂȘtaient dĂ©jĂ  dans Les chemins de la haine (NB janvier-fĂ©vrier 2018), le premier roman d’Eva Dolan. Ils sont soumis Ă  une triple pression : celle de la rue qu’il faut rendre Ă  la circulation alors que se dĂ©clenche une violente Ă©chauffourĂ©e ; celle venue de la hiĂ©rarchie, elle-mĂȘme bousculĂ©e par les politiques ; enfin celle du ou des assassins, toujours en cavale, narguant la ville avec des gestes pro-nazis, visages masquĂ©s, devant les camĂ©ras de surveillance. Les faits sonnent vrai – ambiance du commissariat comme dĂ©roulement de l’enquĂȘte – mais tous les dĂ©placements et gestes Ă©tant minutieusement dĂ©crits, l’action avance lentement et le temps semble long. Texte bien documentĂ© pour un dĂ©nouement plat et dĂ©cevant. (A.Lec. et M.F.)