Gros dodo

VIGNAL Hélène

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« Rododo maman », c’est ainsi que la toute petite Tessa s’exprime pour dire que sa mère est dans le coma. Pour adoucir l’amertume de l’absence, sa soeur aînée Marion enregistre, avec un vieux magnétophone récupéré à la rédaction du journal de son père, les bruits du quotidien pour les faire écouter à sa mère pendant son profond sommeil en attendant qu’elle se réveille : pas dans la neige, bulles de mousse qui éclatent, chants d’oiseaux…

Loin d’être angoissant, ce récit, pris sur le vif, ponctué de souvenirs de famille, exprime beaucoup de tendresse et de délicatesse. Le désir et la nécessité de relier leur mère au monde et de la ramener à la vie, fait que Marion, à l’écoute de sa propre perception, prête une attention plus vive aux sons. Éxutoire à sa peine, cette découverte sensorielle fait l’originalité de ce texte court, tout en finesse, très accessible à un enfant à partir de 8-9 ans.