Golden valley

AYMON Gaël

Cinq semaines en Birmanie, le rĂȘve pour un pensionnaire d’une Ă©cole londonienne. Mais dans la sociĂ©tĂ© des nantis locaux et occidentaux, la superficialitĂ© et l’ennui sont au programme. PĂšre occupĂ© par ses affaires, mĂšre distante, l’adolescent passe le plus clair de son temps avec la jeunesse dorĂ©e de son Ăąge et s’éprend d’une belle Birmane plus ĂągĂ©e que lui qui l’initie aux plaisirs des sens. Dans le quotidien par contre, son comportement le dĂ©route par moments, l’inquiĂšte bientĂŽt.  L’intrigue est prĂ©texte Ă  dĂ©crire les milieux des expatriĂ©s et Ă  donner un aperçu de la situation en Birmanie au sortir de la dictature. Le pays ne se relĂšve pas sans corruption et les « cronies » profitent de la situation. Ce sĂ©jour est un parcours initiatique pour le hĂ©ros. Ses relations sexuelles le sortent d’un certain dĂ©tachement qui l’éloignait de sensations et d’émotions, comportement qu’il avait conscience d’hĂ©riter de sa mĂšre. Les Ă©vĂ©nements dĂ©veloppent une conscience politique. Trop jeune, il rentre dans le moule, gardant sa rĂ©volte pour plus tard. Si cet Ă©pilogue est rĂ©aliste, il a un aspect frustrant. (A.-M.R. et A.-S.D.)