Glow

Londres, 2010. Raf, vingt-deux ans, souffre d’une étrange maladie qui perturbe ses cycles de sommeil. Il vit la nuit, collabore à une radio pirate qui organise des raves parties, et consomme de nombreuses substances chimiques. Lors d’une de ces soirées, son univers bascule quand il rencontre la belle Cherish, une Américaine d’origine birmane, ainsi qu’une nouvelle substance hypnotique baptisée Glow. Derrière cette pilule, se trame un terrible complot à l’encontre de la communauté birmane de Londres, ourdi par une mystérieuse compagnie minière.   Ned Beauman (L’accident de téléportation, NB mai 2015) est présenté par la presse anglaise comme un des jeunes auteurs les plus prometteurs de sa génération : son style est en effet tout aussi original que contemporain, aussi imagé que percutant. Son intrigue, en revanche, est beaucoup trop embrouillée pour tenir cette promesse de virtuosité. L’auteur a l’ambition de construire un thriller aux si tortueuses ramifications qu’il semble parfois s’y perdre lui-même. De trop nombreuses digressions sur les différentes propriétés chimiques des molécules fabriquées ou absorbées, des retournements de situation improbables compliquent inutilement le fil du récit qui manque d’une trame solide. (M.O. et B.Bo.)