Gloire tardive

SCHNITZLER Arthur

Vienne, 1890. Un vieil et obscur bureaucrate qui, dans sa jeunesse, a taquinĂ© la muse et fait paraĂźtre un mince recueil de poĂ©sies est invitĂ© dans un cercle de jeunes Ă©crivains. FlattĂ© par l’accueil chaleureux qui lui est fait et par l’admiration qu’on lui porte, il Ă©prouve de prime abord la dĂ©licieuse impression de retrouver sa fraĂźcheur d’antan bien que sans illusion sur la valeur de son talent et sa capacitĂ© actuelle Ă  Ă©crire. L’organisation d’une soirĂ©e littĂ©raire fera Ă©clater pour chacun, ancien et jeunes, l’heure de vĂ©rité     Une postface retrace les tribulations du manuscrit de cette nouvelle inĂ©dite du cĂ©lĂšbre Ă©crivain viennois mort en 1931. Elle donne quelques clĂ©s sur son contenu : inspiration et thĂšmes dĂ©veloppĂ©s. En effet, Schnitzler, qui se peint sous les traits d’un des poĂštes en herbe, fait allusion Ă  ses annĂ©es d’apprentissage et ironise sur la fatuitĂ© de ses anciens comparses de la « Jeune Vienne ». Avec une tout aussi mordante finesse, il fait le portrait d’un vieil homme, empĂȘtrĂ© dans le rĂŽle qu’on lui fait jouer, et vouĂ© Ă  reprendre une vie banale, tant crĂ©ation artistique, fĂ»t-t-elle mĂ©diocre, et vie bourgeoise font mauvais mĂ©nage. Texte sans prĂ©tention, dĂ©gageant un parfum dĂ©licieusement surannĂ©. (L.K. et A.Lec.)