Fleurs de peste

Automne 1710. Une épidémie de peste frappe Stockholm. Magdalena, quinze ans, et sa petite sœur Ebba, endeuillées par le décès de leur mère, fuient la maladie à la campagne. Au château de Svartdamm, elles font la connaissance de leur austère tante maternelle, qui les assujettit dès leur arrivée à des règles sévères. Les mots d’ordre sont enfermement, obéissance stricte, dévotion pieuse et travail domestique. Il n’est permis ni de courir ni de poser la moindre question sur Axel, l’invisible jeune baron fragile, cloîtré dans sa chambre. Un soir, pourtant, cherchant chacun à échapper à la tristesse de leurs vies, ils se rencontrent et se lient secrètement d’amitié.

 Fleurs de peste, dont la mort est le thème central, se déroule dans une ambiance à rapprocher du roman gothique anglais. La narratrice, tant dans les épreuves de vie traversées que dans son caractère audacieux et intrépide, n’est pas sans évoquer les héroïnes des sœurs Brontë dans leurs jeunes années. Les personnages gravitant autour de la baronne sont inquiétants. Le mystère est omniprésent. Le surnaturel s’insère aisément dans l’atmosphère humide et glaciale du lourd secret de famille. Un roman, mêlant romantisme et étrangeté, qui frappera les lecteurs par sa beauté poétique. (A.B. & A.T.)