Flamenca.

MAZZELLA Léon

Juive andalouse née à Oran en 1938, chanteuse et danseuse de flamenco, Orabuena a épousé en 1958 Alberto, Napolitain rencontré à Malaga, devenu petit armateur à Oran. Avec leurs enfants, Esther et Naphtali, âgés de quatre et deux ans, ils fuient l’Algérie en 1962 et gagnent Séville, puis Socoa sur la côte basque et, finalement, l’île de Procida dans le golfe de Naples. Dans une atmosphère de mer ensoleillée, de pêche, d’huile d’olive et de senteurs méditerranéennes, la personnalité dominatrice d’Orabuena se révèle aussi jalouse qu’amoureuse dans une fusion quotidienne avec Alberto. Mais la mort rôde : noyade accidentelle d’Alberto, cancer pour son épouse qui, après une escapade à Sanaa (Yémen), disparaît en mer dans l’explosion d’une barque qu’elle aurait provoquée, laissant des enfants désemparés.

Passée la trivialité du premier alinéa, cet hymne à l’amour sensuel d’un couple épris de volupté fidèle est bien mis en musique par un auteur qui conduit adroitement un récit tourmenté, jusqu’au dénouement imprévu, dans un style concis qui ne manque pas de charme, à l’image de Les bonheurs de l’aube (N.B. fév. 2002).