Ferdinand le terrible

SORET Fabien

Au dĂ©but Ferdinand (“A.N.I”= animal non identifiĂ© ) est cool , trĂšs cool mĂȘme mais… ça ne va pas durer. Ferdinand aime savourer son repas en toute tranquillitĂ© ; hĂ©las, il y a toujours sur cette terre quelques empĂȘcheurs de “profiter en rond”, et ça, ça ne plaĂźt pas du tout Ă  Ferdinand. Il se lance dans une sĂ©rie de jĂ©rĂ©miades thĂ©Ăątrales Ă  souhait auprĂšs de ses voisins alors saisis d’une vĂ©ritable psychose. Et voilĂ  comment en semant la zizanie on peut garder pour soi l’intĂ©gralitĂ© du gĂąteau .Certes la moralitĂ© du procĂ©dĂ© n’est pas garantie mais l’effet produit est assurĂ©. Avec ses crayons de couleur et ses courtes phrases, Fabien Soret aborde avec humour et efficacitĂ© un sujet dĂ©licat Ă  attaquer de front : l’égoĂŻsme et le repli sur soi – entre clin d’oeil Ă  l’actualitĂ© et conte d’avertissement.  Tout pour moi, c’est tentant pourvu qu’on arrive Ă  se passer des autres. Ferdinand, le rusĂ©, s’y applique avec succĂšs mais est-il heureux pour autant?  Il suffit de regarder les mimiques expressives du hĂ©ros et de ses voisins pour comprendre le fin mot de l’histoire.  Bien jouĂ© ! (M.-F.L.-G.)