Ewyt ou la nuit de ma disparition

Vivant dans le sud de la France, Ewyt, onze ans, amateur de livres et de plaisanteries,  découvre la sexualité en côtoyant les jeunes bonnes au service de ses parents. Il disparaît subitement sans laisser de trace : on le croit noyé. Des années plus tard, sa jeune soeur Mathilde part à sa recherche, revient sur les lieux de leur enfance et le retrouve. Ewyt émigre à son tour aux États-Unis où sa famille a créé un parc d’attractions à succès et il a en charge les danseuses de cabaret avec lesquelles il retrouve ses penchants d’adolescent.   Dans la première partie de son ouvrage, Olivier Saison commence une enquête familiale polyphonique mais qui se transforme rapidement en une succession de clichés éculés et de scènes insensées. Son imagination débordante débouche sur un trop plein dans lequel le lecteur se noie. Le mélange constant de rêves, désirs et fantasmes obscurcit la réalité. Inspirés par Sade, certains passages peinent également à sonner juste. Ce roman d’éducation part dans tous les sens, et s’il s’en dégage parfois un certain souffle littéraire, ou un sens de la mise en scène, l’ensemble est si confus que le lecteur perd le fil et s’ennuie profondément. (L.D. et B.Bo.)