Et la vie sera amour : destin et lettres du père Dimitri Klepinine.

ARJAKOVSKY-KLEPININE Hélène

Hélène Klepinine ose enfin écrire la biographie de son père, prêtre orthodoxe, canonisé en 2004, qu’elle a à peine connu puisque décédé au camp de Dora en 1944 quand elle avait six ans. Émigré d’Odessa à Constantinople puis en Serbie avec ses parents, Dimitri, après des études à l’Institut théologique Saint Serge, épouse, avant d’accéder au sacerdoce en 1937, une jeune émigrée qui a connu de grands philosophes russes : Boulgakov, Berdiaev… Il participe à des rencontres oecuméniques entre anglicans et orthodoxes. Un agenda providentiellement retrouvé permet de reconstituer le quotidien familial et paroissial de ce couple voué à l’église. En 1939 il devient recteur d’une paroisse fondée par une femme moniale accueillant dans son foyer la misère du monde et notamment les juifs persécutés ; tous deux meurent en déportation en 1944.  Tranche d’histoire de l’émigration russe, cette biographie agrémentée de photos comporte une part de rêve et d’intuition. Les lettres de captivité du père Klepinine le rendent présent.