Ma résilience

MEIR Siegfried

L’auteur vit à Ibiza et, lors d’une promenade, fait la connaissance d’un vieil homme. La conversation s’engage et insensiblement son interlocuteur l’incite à la confidence ; débute alors une longue introspection adroitement dirigée par le compagnon de rencontre. Enfant juif allemand déporté à Auschwitz avec ses parents, Siegfried a survécu à deux ans d’internement, protégé par sa mère puis par deux jeunes femmes. Transféré à Mauthausen, il est confié à Navazo, déporté espagnol, qui devient son père adoptif et lui redonne confiance. Mais ayant connu horreurs et humiliations, il hait toujours ses parents et leur religion qu’il juge responsables de leur déportation. Le mystérieux inconnu donne des précisions sur sa famille et amène Siegfried à reconsidérer d’intolérables souvenirs d’enfant dont les traumatismes ont brouillé les repères. Livrée au fil des pensées et des réminiscences, cette poignante recherche effectue maints détours (parfois répétitifs) avant que, lentement, l’esprit s’apaise. Un récit d’une grande dignité qui, malgré la cruauté des faits, évite le pathos.