Double vie.

PARKS Tim

Marié, deux enfants, il était bon avocat et très cavaleur. Nommé juge, il décide de ne plus batifoler, s’achète une belle maison, pense retrouver une vie de famille exemplaire : la réussite tranquille et affichée ! Mais voilà, sa fille traverse une crise aiguë d’adolescence, une de ses ex l’appelle au secours et, comme c’est un faible au grand coeur, il se fait embarquer dans des complications pas possibles. L’histoire est donc tout à fait classique même si l’on ajoute que ce juge est noir et son ancienne maîtresse coréenne. C’est sans compter avec le style et la maîtrise littéraire de l’auteur déjà signalés dans ses précédents romans dont Adultère et autres diversions (NB juillet 2000). Nous assistons à la vie quotidienne du juge. Au cours d’un procès ou bêtement au volant de sa voiture, nous l’écoutons penser, gamberger, perdre le fil de ses idées (et nous donc !), les retrouver (nous aussi ?) et ce avec d’autant plus d’intensité que tout est écrit à la troisième personne. Une réussite qui se mérite.