Dits et inédits

NYSSEN Hubert

La disparition, en 2011, du fondateur d’Actes Sud, donne lieu à la publication posthume de ces onze textes hétéroclites dont l’écriture s’étage dans le temps, certains remontant même à… 1946. Si l’intention d’honorer sa mémoire est louable, le résultat est un peu décevant et donne une impression d’ouvrage fourre-tout. La première partie est une chronique de jeunesse, tour à tour réaliste, banale ou poétique, comportant lectures, découvertes, amitiés et premiers émois d’un certain Eric que l’on suppose être l’auteur lui-même. Parmi les dix nouvelles qui suivent, quatre ou cinq d’entre elles tirent leur épingle du jeu et se lisent même avec plaisir grâce à un style limpide et à une intéressante analyse psychologique. Bien qu’auteur d’une trentaine d’ouvrages, Hubert Nyssen était plus apprécié pour son flair, qui fit le succès de sa maison, que pour son talent de romancier et cet ouvrage n’ajoute pas grand-chose au souvenir que l’on garde du grand éditeur qu’il fut.