Dit violent.

RAZANE Mohamed

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Medhi, dix-huit ans, Français d’origine maghrĂ©bine, vit avec sa mĂšre dans une HLM du neuf trois. On le Dit violent, car il s’énerve vite. Il a tuĂ© son pĂšre alcoolique. Il a “la haine” car il se sent rejetĂ© par la sociĂ©tĂ©, victime du chĂŽmage, de la pauvretĂ© et de multiples formes de discrimination. En sus, les voyous de la citĂ© voisine ont tabassĂ© son meilleur ami. Alors, mal de vivre et dĂ©sir de vengeance lui font “pĂ©ter les plombs”. Il veut descendre les agresseurs avant de se tuer lui-mĂȘme. Pourtant, il aime sa mĂšre et la douce et mĂ»re Marie.

 

Écrit Ă  la premiĂšre personne, dans une langue crue, Ă©maillĂ©e de verlan, ce roman dur est un cri de rĂ©volte et un appel Ă  l’aide. En livrant les pensĂ©es qui lui “rongent la tĂȘte”, Medhi fait apprĂ©hender de l’intĂ©rieur le malaise de la jeunesse des banlieues dĂ©favorisĂ©es en manque d’argent, de respect et d’espoir, face Ă  une sociĂ©tĂ© indiffĂ©rente ou impuissante. Le lecteur en sort sonnĂ© et glacĂ©, mais pas forcĂ©ment impliquĂ©.