Désert solitaire

ABBEY Edward

Mêlant souvenirs, récits pittoresques ou légendaires, descriptions naturalistes et réflexions philosophiques, Edward Abbey, ranger dans un parc national au sud de l’Utah à la fin des années cinquante, chante un hymne au monde sauvage qui, pour lui, doit rester sauvage. Il faut protéger le désert du tourisme de masse et de l’homme industriel qui ne pense qu’à étendre l’ampleur de ses activités.

 

Paru en1968 aux États-Unis, ce récit eut un succès considérable, comme les romans qu’écrivit Edward Abbey jusqu’à sa mort en1989, dont Ne meurs pas, ô mon désert (NB octobre 1997). Si les descriptions minutieuses de la nature, des plantes et des animaux peuvent paraître un peu longues et répétitives, on ne résiste pas à la verve et au style imagé de ce pamphlet lyrique révélant un univers fascinant, bien éloigné du cadre étriqué de nos vieux pays européens. On peut contester certaines positions provocatrices et iconoclastes, mais on retrouve dans cet ouvrage de façon prémonitoire nos préoccupations environnementales d’aujourd’hui. Un classique du « Nature Writing ».