Des morts bien pires

GONZÁLEZ LEDESMA Francisco

Dans une course Ă©perdue pour Ă©chapper Ă  ses agresseurs, une jeune Ukrainienne tente de se rĂ©fugier dans l’appartement d’un immeuble en dĂ©molition, entraĂźnant avec elle dans la mort l’adolescente vivant lĂ , seule avec son pĂšre. Qui fuyait-elle ? Et pourquoi ? L’inspecteur MĂ©ndez va remonter la filiĂšre de trafiquants de femmes, pas Ă  pas, Ă  sa façon. RĂ©seaux internationaux, sociĂ©tĂ©s Ă©crans et ripoux ne rĂ©sistent pas longtemps Ă  la perspicacitĂ© de ce guĂ©rillĂ©ro au grand coeur, solitaire, expert en dĂ©marches illĂ©gales et as du pied de biche. Le roman policier reste un excellent reflet de l’aspect du monde et, aprĂšs Soldados (NB mai 1991), celui-ci plonge dans la sordide et trĂšs active traite des blanches. DrĂŽle de flic que ce MĂ©ndez qui paie l’enterrement du premier homme qu’il a tuĂ© et nourrit les chiens de ceux qu’il a fait coffrer. Ce personnage du anti-hĂ©ros dĂ©sabusĂ© et perplexe devant les dĂ©rives du monde, ainsi que l’évocation de la Barcelone natale de l’auteur, de ses quartiers, de leur Ă©volution, sont la meilleure part de ce roman policier pas dĂ©sagrĂ©able mais au dĂ©veloppement un peu long.