Memento mori

ALZAMORA SebastiĂ 

En 1936, Barcelone est dirigĂ©e par des rĂ©volutionnaires fĂ©rocement anticlĂ©ricaux. Les couvents sont fermĂ©s, les prĂȘtres, pour la plupart, exĂ©cutĂ©s. Le monastĂšre des soeurs capucines est Ă©pargnĂ© car le frĂšre de la supĂ©rieure est un des chefs anarchistes. Il lui impose de recueillir l’évĂȘque qu’il veut garder comme otage. Dans le couvent voisin des maristes, un des frĂšres est dĂ©couvert Ă©gorgĂ© et vidĂ© de son sang. Y aurait-il un vampire dans la ville ? Le commissaire de police n’y croit guĂšre, mais les agissements de ses acolytes Ă©branlent ses certitudes. Pendant ce temps, une trĂšs jeune novice musicienne compose un Stabat Mater pour un prĂ©lat vraiment Ă©trange
 Ce roman trĂšs noir, oeuvre d’un Catalan, s’appuie sur des faits rĂ©els comme la persĂ©cution des religieux, mais la fiction les dĂ©passe rapidement. L’intrigue serait trĂšs intĂ©ressante et mĂȘme Ă©mouvante si elle se limitait Ă  l’évocation des violences perpĂ©trĂ©es. Mais l’introduction d’un narrateur-vampire extrĂȘmement mystĂ©rieux, qui intercale des rĂ©flexions obscures dans une histoire dĂ©jĂ  compliquĂ©e par le nombre des personnages et l’ambiguĂŻtĂ© de leurs relations, alourdit inutilement le rĂ©cit.