Des heures heureuses

La rencontre entre Thomas, jeune provincial diplômé doucement mélancolique, et Robert Berthier, à la personnalité « imbuvable », un comble pour un courtier en grands crus et spiritueux, n’avait rien que d’improbable. Pourtant, c’est auprès de ce mentor que, pendant une année, Thomas va faire son apprentissage de la vie en parcourant la France viticole avec quelques haltes parisiennes. Il découvre la vanité sociale, le conformisme, la mode et les snobismes, la vulgarité brutale mais aussi l’amour avec la charmante Zoé.  Christian Authier (De chez nous, NB octobre 2014) a pour ambition de s’inscrire dans la lignée des grands romans classiques d’apprentissage où le héros se construit à travers les rencontres. Tableaux multiples et tranches de vie mettent en scène des personnages tantôt falots tantôt hauts en couleur. Ce qui les réunit ? L’amour du vin avec les moments de fraternité trouvés dans l’ivresse partagée. Malgré la critique virulente des ridicules de l’époque et de nombreuses citations choisies, les banalités et la succession des beuveries risquent de lasser. (M.M. et M.S.-A.)