Kennedy Junior

MÉROT Pierre

Kennedy Junior, le narrateur, a treize ans. Il s’appelle en fait Ulysse Poulet, frĂšre d’Antigone (alias Maria, quinze ans) et de PĂ©nĂ©lope (surnommĂ©e « In vitro », sept ans). Leurs parents habitent Boboland, IXe arrondissement de Paris, sont professeurs, de gauche, Ă©colos, des bobos modĂšles. Kennedy, de droite, partage son temps entre ses ami(e)s, sa famille, son blog oĂč il s’exprime trĂšs librement sur les petits et grands tracas de sa vie : sexualitĂ©, pĂšre et mĂšre en crise, grands-parents coincĂ©s, des filles hyper-excitĂ©es autour de lui. Bref, il « pĂšte un cĂąble ».

 

Dans un style dĂ©jantĂ© Ă  base d’onomatopĂ©es et de nĂ©ologismes, Pierre MĂ©rot offre une critique sociale Ă©chevelĂ©e, parfois juste, souvent excessive dans le fond et la forme : les clichĂ©s, la vulgaritĂ©, un langage trĂšs cru sont monnaie courante mais ne facilitent pas toujours la comprĂ©hension d’une intrigue rĂ©duite, simplifiĂ©e jusqu’à la caricature. L’ouvrage, qui se veut une peinture de la jeunesse actuelle et de ses dĂ©bordements, peut irriter autant qu’amuser comme les romans antĂ©rieurs (MammifĂšres, NB dĂ©cembre 2003 ; L’IrrĂ©aliste, NB octobre 2005).