Des chevaux noirs.

ARSAND Daniel

De sa prison, un jeune meurtrier reconstitue l’engrenage qui l’a amenĂ© au meurtre. De la RĂ©volution Ă  nos jours, il retrace l’histoire d’une famille marquĂ©e par la folie et l’autodestruction. Il est en particulier fascinĂ© par la passion dĂ©mesurĂ©e de son grand-pĂšre pour les chevaux qui conduisit ce dernier Ă  finir sa vie en ermite sur un terrain sauvage entourĂ© de quatre immenses statues de chevaux d’ébĂšne
 C’est le fil conducteur du rĂ©cit.

 

OĂč s’arrĂȘte le rĂ©el, oĂč commence l’imaginaire ? Difficile de le dire. Daniel Arsand nous plonge dans un univers de violence, de mal-ĂȘtre, d’homosexualitĂ© latente, monde surrĂ©aliste d’un homme profondĂ©ment perturbĂ© qui se prend pour un dieu que la justice des hommes ne peut atteindre. Son style, trĂšs personnel, fait de phrases courtes et de nombreux points d’interrogation, mais aussi de passages d’une noire poĂ©sie, illustre parfaitement ce monde de dĂ©mence qu’affectionne apparemment l’auteur (Lily, NB octobre 2002). Un livre dĂ©concertant qui peut mettre mal Ă  l’aise.