Les confessions du monstre

TAILLANDIER Fanny

Le « monstre », qui a connu une adolescence normale, gagne trĂšs bien sa vie et se sent Ă  son aise dans la sociĂ©tĂ© de consommation. Mais un jour, quelque chose se dĂ©traque : il tue ses parents et sa maĂźtresse. Lors de son procĂšs, il rĂ©vĂšle d’autres crimes, gratuits. IncarcĂ©rĂ©, il nargue les policiers, mĂ©prise psychiatre, avocat, gardiens, prisonniers. Il s’enfonce dans la dĂ©mence et l’autodestruction, hantĂ© par le fantĂŽme d’un aĂŻeul mort Ă  la Grande Guerre, dans la barbarie de laquelle il se reconnaĂźt. Ravi d’avoir Ă©chappĂ© Ă  la peine de mort, il exprime au grand jour sa haine de la sociĂ©tĂ©. Ce premier roman, dont le « monstre » est le narrateur, ne laisse pas indiffĂ©rent. Fanny Taillandier analyse en clinicienne l’inexorable chute dans la folie, et la souffrance psychique, d’un homme a priori sans problĂšmes, et ne porte aucun jugement. Folie qui trouve son terreau dans la normalisation et la dĂ©shumanisation du monde urbain et dans la vanitĂ© d’une sociĂ©tĂ© matĂ©rialiste. Le rĂ©cit qui mĂ©lange passĂ© et prĂ©sent est remarquablement construit, l’écriture impressionne par sa puissance. Beau dĂ©but.