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Delphine est une jeune « bimbo » cannoise, aussi inculte que nombriliste. Pour devenir comédienne, elle erre, à Paris comme à Cannes, dans les lieux branchés où il « faut » être vu et admiré. À la recherche de sa « Tata Fine », jadis disparue dans ce monde de paillettes, l’ingénue opportuniste court de castings désenchantés en rencontres décevantes…
En première partie, Jean-Alain Laban fait une satire de la jet-set – dans le milieu du cinéma notamment –, superficielle, versatile et vénale. L’héroïne, presque anti-héroïne, découvre à ses dépens le sexe tarifé, les paradis artificiels et le règne des scoops mensongers, élaborés sans scrupule pour l’appât du gain. En deuxième partie, le jeune auteur évoque sa vie sentimentale et professionnelle (il est aujourd’hui chroniqueur nocturne sur Paris Première), non sans d’étranges ressemblances avec son intrigue romanesque ! Certaines inventions de langage (chocolater, ethérifiée, se velouter…) rendent parfois touchante l’héroïne. La vanité de la plupart des protagonistes et la monotonie de l’intrigue lassent. La narration biographique aussi.