Début de printemps

FITZGERALD Penelope

Fin d’hiver 1913, un imprimeur anglais, Frank, vit à Moscou avec sa famille. Observateur respectueux des coutumes russes, parfois tenté de rejoindre son pays d’origine, il assume sans états d’âme activité professionnelle reconnue et insertion sociale. Sans raison avouée, sa femme le quitte. Son comptable, homme de coeur et de dévouement, disciple de Tolstoï, lui envoie une gouvernante pour ses enfants : Lisa. Sereine en apparence, mais aux comportements énigmatiques, la jeune fille déstabilise et émeut Frank dont les certitudes se craquèlent comme glace en mars. Cette rencontre le reconstruit, il devient disponible aux autres. L’ouverture des fenêtres, rite festif du printemps moscovite, symbolise cette renaissance humaine et saisonnière.

 

Publié en 1988 par une romancière déjà remarquée pour La Fleur bleue (NB août-septembre 1997), décédée en 2000, ce roman à l’écriture concise décrit avec subtilité des sentiments pudiques. Leur évocation envoûte le lecteur qui accompagne les acteurs dans leur parcours intérieur, redécouvre un système politique dont la fin s’annonce et perçoit les frémissements prérévolutionnaires.