De tes yeux, tu me vis : histoire d’amour

SJÓN

Une petite ville en Islande. Dans la remise d’une pension de famille est découvert un homme squelettique, en haillons, dont on ignore le nom. Une jeune femme de chambre est chargée de s’enfermer avec lui pour subvenir à ses besoins et le mettre à l’abri d’individus qui le recherchent. L’étrange pensionnaire, un Juif allemand échappé d’un camp de concentration, et sa “gardienne” vont modeler et faire naître un “enfant d’argile”, leur enfant…

 

Le narrateur de cette histoire, aussi insolite que celle présente dans Le moindre des mondes (NB mars 2007), n’est autre que l’étrange fils du couple… Le récit est un véritable patchwork de textes – fables, contes, poèmes, chansons, références bibliques, rêves des habitants –, apparemment disparates, mais habilement pétris les uns avec les autres. Il ne se laisse pas aisément définir et c’est là son originalité, histoire violente et chaleureuse à la fois, iconoclaste parfois, où le fantastique le dispute au réalisme. Déroutant, mais attirant.