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Enquête sur le système culturel américain étayée par sept cents entretiens dans trente-cinq États ! D’abord est exposée une tentative de politique publique menée par une agence culturelle fédérale de 1965 à 1992. Mais cet engagement de l’État fédéral risquait de porter atteinte à l’indépendance de la culture et de la politiser, d’où un échec. Suit une analyse exhaustive d’une activité culturelle basée sur le mécénat, comprenant fondations, institutions indépendantes, lobbies, où Universités, syndicats et communautés raciales jouent un rôle important. Dans ce secteur “privé”, à but non lucratif, bénéficiant d’importantes exonérations fiscales, se côtoient élite financière et culture populaire, démocratie et diversité culturelle, marché et philanthropie, le tout constituant une Amérique culturelle qui « produit (…) le meilleur et le pire ». Le pouvoir d’investigation de l’auteur (déjà observé dans La rose et le noir, N.B. août-sept. 1996) et sa connaissance des institutions et de la société américaines engendrent une somme de la culture aux États-Unis depuis cinquante ans. Il en résulte un très volumineux ouvrage, très détaillé et souvent technique, qui s’adresse essentiellement à des spécialistes.