Courbatures

FOURNEL Paul

Laborieuse ascension ou coup de chance, quelques gagnants parviennent au sommet. Mais passĂ©s l’éblouissement, l’orgueil, le plaisir de la rĂ©ussite, bleus et courbatures se font sentir aprĂšs l’effort et les lendemains ne chantent pas longtemps : qu’il s’agisse de sport, d’amour ou de show-biz, la mĂ©lancolie envahit le vainqueur, la dĂ©gringolade est proche.

 

Ce thĂšme, au centre de la plupart de ces courtes nouvelles, est dĂ©roulĂ© sur le mode mineur, avec des variations travaillĂ©es et des solos lancinants. Paul Fournel, familier des exercices littĂ©raires de l’Oulipo (Chamboula, NB octobre 2007), termine abruptement quelques-unes de ses histoires, en entrouvre d’autres sur un horizon triste. La poĂ©sie Ă©trange d’une des derniĂšres, l’histoire d’une gare sans trains ni rails, construite au milieu du dĂ©sert, conduit encore dans un autre univers. Chacune rĂ©serve des surprises.