Consolation

Dans ce premier roman d’une centaine de pages, aux accents autobiographiques, Nathalie Aumont invite le lecteur à la suivre au coeur d’une tragédie familiale. La mort accidentelle de Frédéric, le benjamin de la fratrie, le « soleil » de sa mère et le pilote qui faisait vivre le rêve paternel, vient fracasser la famille. L’auteur évoque avec justesse la sidération qui suit l’annonce, le chagrin qu’on ne peut partager, la fuite et la culpabilité – pourquoi lui ?. Elle dissèque le désespoir de la fille aînée, la narratrice, touchée à la fois par la perte d’un frère et par son incapacité à apaiser ses parents. Elle montre avec étonnement et lucidité comment le temps fait son oeuvre : chacun reprend sa route, la vie est là, apportant non l’oubli mais la consolation. Joliment écrit, plein d’émotion et de retenue, ce témoignage sincère sur le deuil – une histoire tellement commune et pourtant si singulière – apporte une note d’espoir qui a valeur de thérapie.