Comme une bête

SORMAN Joy

Pim, jeune homme hyper-sensible, n’aime pas l’école ; il choisit, un peu par hasard, de commencer un CAP d’apprenti boucher. Il est soigneux, travailleur, et ses longues mains manient adroitement les ustensiles coupants avec lesquels il se familiarise rapidement. Pim découvre toute la chaîne de la viande animale, depuis l’élevage jusqu’à la découpe d’escalopes, en passant par l’abattoir et le marché de gros à Rungis. S’il se sent à son aise dans cet univers, à la fois aseptisé et sanglant, saura-t-il y trouver le bonheur ? Voici une sorte d’essai exhaustif sur la boucherie, très bien écrit par ailleurs. À lire pour tout savoir sur la viande, de son origine jusqu’à l’étal du boucher, en passant par sa traçabilité. C’est une ode à ce métier manuel. Joy Sorman (Pas de pitié pour les baskets, NB décembre 2010) décrit parfaitement l’art de la boucherie, traditionnellement réservé aux hommes, et y décèle même une certaine poésie… Cependant, l’afflux d’hémoglobine finit par lasser. Quant à la conclusion, elle est basique : on peut aimer les bêtes et prendre plaisir à les manger !