La beauté du monde

LE BRIS Michel

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Martin Johnson et Osa, sa jeune épouse, rapportent des Nouvelles Hébrides, îles Salomon et Bornéo, le premier film qui fera découvrir à l’Amérique les « sauvages » et qui les rendra célèbres. Pendant que Martin cherche des fonds, Osa, entraînée notamment par Zelda Fitzgerald, découvre la « jungle » du New York des années vingt : l’engouement pour l’Afrique, la passion du jazz de Harlem, l’alcool, le sexe libre pour les « flappers », femmes libérées de cette folle période. Le couple part enfin pour le Kenya à la recherche d’un fleuve dans le Nord, qui deviendra leur paradis en leur faisant découvrir la beauté du monde.

 

Avec sa toujours remarquable écriture (D’or, de rêves, de sang, N.B. juin 2001), l’auteur fait revivre le souffle formidable de l’Amérique à cette époque. À travers ses interviews, nous pénétrons l’intimité d’Osa, femme séduisante, tiraillée entre son côté casanier et son désir d’aventures, aussi bien dans ses débordements new-yorkais que dans sa rencontre avec l’Afrique, ses habitants, ses paysages, sa faune. Nous partageons ses pulsions et ses interrogations, son empathie pour les animaux qu’elle tue ou filme, sa quête du paradis, son émotion en découvrant une nature non encore abîmée par l’homme blanc civilisé. Superbe.