Comme si j’avais peur

DUVAL Élisabeth, SÉNÉGAS Stéphane

Même si l’on n’est pas une poule mouillée, on peut être conscient du danger lorsque les parents éteignent la lumière et que l’on se retrouve seul dans sa chambre. Bien des choses étranges arrivent alors : les hippopotames des rideaux s’agitent et se mettent à danser, les petits soldats à se battre. Heureusement qu’il y a un refuge, le lit de papa et maman, où l’on se glisse sans bruit.

Les répétitions du petit garçon rythment le texte et amusent, comme des clins d’oeil à ceux qui se sentent concernés sans oser l’avouer. Des illustrations délirantes, d’une tonalité bleue uniforme, rendent parfaitement cette atmosphère d’angoisse nocturne, entre rêve et réalité. La chute, inattendue et drôle, dédramatise les peurs qui surgissent quand la nuit se peuple de dangers imaginaires. À faire lire sans tarder à tous ceux qui paniquent et voient des ombres s’agiter dès que les parents ont tourné le dos.