Cher Dylan

CURHAM Siobhan

Georgie, 14 ans, fan de l’acteur Dylan Curtland, lui envoie des mails. Les réponses, d’abord impersonnelles, tournent au véritable échange, mais son interlocuteur lui apprend bientôt être en fait la mère de Dylan. D’abord en colère, l’adolescente, qui a besoin de se confier, accepte de poursuivre la correspondance. Une véritable amitié, faite de soutien et de conseils, naît entre Georgie et Nan. Et Georgie en a bien besoin; proto-Cendrillon, elle a hérité peu après la mort de son père d’un « parâtre » injuste et violent, sa mère affligée sombre dans l’acoolisme, sa meilleure amie est une pouf égoïste et, interdite de cours de théatre, elle doit garder sa petite soeur.

Le tableau semble un peu chargé? Rassurez-vous, à la fin  tout se sera arrangé d’une façon particulièrement prévisible et néanmoins miraculeuse. Ce roman épistolaire moderne sans surprise accumule les clichés du malheur et de la bien-pensance. L’écriture, sur le mode « je me confie plus facilement grâce à l’anonymat d’internet », encourage les confessions larmoyantes et la psychologie schématique. Malgré son âge avancé, Nan la veuve (eh oui) n’est pas en reste de niaiserie, et ses relances et commentaires n’ont pas grand intérêt. Convenu, moralisateur, pas vraiment le genre de livre qu’on a envie de conseiller.