Chat alors !

MIQUEL Joëlle, LO MONACO Gérard

La Rousse se rĂ©veille un jour avec un chaton de plus contre son ventre, une petite chatte toute blanche aux yeux bleus ; rien d’un chat de gouttiĂšre. Mais chez les chats, on ne veut pas d’orphelins. « Pattes blanches Â» est adoptĂ©e ! HĂ©las, pas par tout le monde. Elle a des maniĂšres distinguĂ©es, ne ressemble pas aux chats de la rue. Quand elle comprend qu’elle est diffĂ©rente, qu’elle n’a jamais Ă©tĂ© dans le ventre de La Rousse, elle fait une fugue dans Paris.

À partir de cette errance dans la grande ville, les rĂ©fĂ©rences culturelles et les jeux de mots risquent de perdre le lecteur. Mais il aura mordu au dĂ©but de l’histoire et voudra savoir quel sera le destin de Pattes blanches. Son cheminement est intĂ©ressant avec la prise de conscience qu’elle a besoin de la chaleur de La Rousse, qu’une mĂšre est celle qui vous aime, peu importe les diffĂ©rences entre une chatte de gouttiĂšre et une chatte Birmane. Le rĂ©cit Ă©mouvant garde le ton de l’humour avec le frĂšre de La Rousse, Raminagrobis, le caĂŻd protecteur, les illustrations en orange, blanc et bleu, tout en lĂ©gĂšretĂ©, qui mettent les chats sur deux pattes mais sans anthropomorphisme et excellent Ă  exprimer des Ă©motions, des ambiances, des scĂšnes de rue, rendant la lecture trĂšs vivante. (A.-M. R. et M.-C.D.)