Loya Kaplan, née en 1946, a passé sa jeunesse en Israël. Encore enfant, lorsque sa mère a disparu, elle a été élevée par son père et Davidi, un ami de celui-ci. Devenue hôtesse de l’air après la mort de son père, elle est aujourd’hui, à près de cinquante ans, célibataire, sans enfants, sans patrie véritable. Une surprenante nouvelle lui parvient : Davidi vient de mourir, lui léguant la totalité de ses biens, et en particulier sa maison, à condition qu’elle se rende en Israël. Loya accède à son voeu, renoue avec son passé en retrouvant lieux et amis d’autrefois, mais dans un contexte bien différent de celui d’il y a vingt-cinq ans. Au-delà, la découverte d’un terrible secret de famille l’attend. Si le récit se déroule à une époque marquée par le terrorisme, c’est plus de la mémoire de l’Holocauste qu’il est question. Après une première partie qui aurait gagné à être plus courte sur l’Israël contemporain, la Shoah fait l’objet d’un deuxième volet captivant, bouleversant. L’émotion est grande, admirablement traduite par les qualités poétiques de l’auteure.
Canicule et oiseaux fous.
AVIGUR-ROTEM Gabriela