Jours tranquilles

DORON Lizzie

Tel-Aviv, vers 1960. Une banlieue calme. Elle est veuve, son fils est aux États-Unis. Elle avait trouvĂ© un certain Ă©quilibre en devenant manucure dans le salon de coiffure de Zaytshik le magnifique. Mais Zaytshik meurt et elle s’égare dans la vie, poursuivie une fois de plus par ses souvenirs de survivante de la Shoah, comme, d’ailleurs, tous les gens du quartier. Comme dans Pourquoi n’es-tu pas venue avant la guerre ? (NB avril 2008), l’hĂ©roĂŻne est une mĂšre. L’histoire quotidienne de ces survivants, dĂ©crite par touches lĂ©gĂšres, est caractĂ©risĂ©e par les Ă©checs affectifs et une intense solidaritĂ© ; car l’horreur n’est jamais loin et il faut la conjurer. Peu Ă  peu le bonheur aujourd’hui se rĂ©vĂšle impossible, le passĂ© seul est vivant.