Cache-cache au bout du monde.

STETTLER Jérôme

« Je compte jusqu’à 20 », dit un enfant tandis que ses amis partent se cacher dans le bois. L’un d’eux grimpe dans les branches d’un arbre. Un nuage lui fait signe et l’emmène en voyage. Le jour où il éternue, le nuage éclate en gouttes de pluie et l’enfant tombe dans le désert où, comme le Petit Prince de Saint-Exupéry, un renard l’attend. Enlevé par d’étranges hommes noirs à cornes de gazelle pour servir d’hameçon à la pêche du Glourk, il est sauvé par le renard.

Le dessin est attrayant, facile à lire. Il laisse les vignettes respirer : grands ciels bleus, confortables marges blanches et texte discret. Les couleurs sont gaies et tendres, les rebondissements bien rythmés, mais ces créatures noires qui se servent des enfants comme appâts sont étranges et assez inquiétantes. Et que dire de la conclusion qui n’invite guère au voyage, même si ce n’est qu’un rêve ?