Bois II

FILHOL Élisabeth

Un matin de juillet 2007, dans la cour d’une usine de fabrication d’échafaudages en aluminium, quelque part dans l’ouest de la France. Un piquet de grĂšve attend calmement l’arrivĂ©e du patron avec la ferme intention de le sĂ©questrer. L’auteur de La Centrale (NB fĂ©vrier 2010) s’inspire de faits rĂ©els de l’actualitĂ© socio-Ă©conomique contemporaine. La narration, sobre et factuelle d’abord, est animĂ©e progressivement d’une vĂ©ritable tension dramatique et d’une humanitĂ© croissante. On s’attache heure par heure au combat, qui peut paraĂźtre dĂ©risoire et dĂ©sespĂ©rĂ©, d’un groupe d’hommes et de femmes, bafouĂ©s, trompĂ©s, niĂ©s, au nom d’une logique Ă©conomique implacable. Dans ce huis clos Ă©prouvant, l’auteur fait preuve d’une observation trĂšs fine des caractĂšres et des Ă©vĂ©nements. Elisabeth Filhol donne au conflit social une dimension inattendue en l’adossant Ă  la vĂ©ritable Ă©popĂ©e industrielle de PĂ©chiney sur un siĂšcle et demi. Un roman Ă©tonnant et enrichissant, trĂšs documentĂ©, jamais exaltĂ©, sur un sujet difficile.