Black out

SELZNICK Brian

1977, Minnesota. Ben, garçon curieux, vient de perdre sa mère. En explorant ses affaires , il trouve des documents qu’il pense en rapport avec son père, dont il ignore l’identité. Alors que la foudre l’a rendu totalement sourd, il s’enfuit pour New York, où il espère le retrouver. 1927, Hoboken. Rose, une fillette sourde, fascinée par la silhouette des gratte-ciel qu’elle observe par sa fenêtre, en construit des maquettes. Délaissée par sa mère actrice,  elle embarque sur un ferry pour New York afin de la voir. Leurs destins se croiseront un jour.

 

Pour qui a lu L’invention d’Hugo Cabret (livre du mois, NB mars 2009), l’univers est presque familier: un orphelin, les coulisses de lieux publics (on passe des moments magiques dans le museum d’histoire naturelle), un goût pour le passé et l’insolite (les cabinets de curiosité). On retrouve le charme indéniable des magnifiques dessins noir et blanc, qui racontent l’histoire de Rose, puis ponctuent les « retrouvailles »; et un art de la narration qui permet de créer un mystère à partir de presque rien. L’alternance entre les parcours des deux héros met en lumière les parallèles, et entretient la tension dramatique – qui retombe sur la fin. Le titre original, Wonderstruck , »émerveillé », convenait mieux à cette quête singulière, poétique et chaleureuse.