Bill Evans live.

KREBS Bruno

Bruno Krebs, familier d’un univers onirique (Cf. Chute libre, N.B. juil. 2005), commente ici les derniers concerts enregistrés qu’a donnés quelques jours avant sa mort, en 1980, le pianiste de jazz Bill Evans. Cet essai insolite tente de transcrire en mots à la fois la musique, son rythme, sa tonalité, sa couleur, ses nuances, et les émotions qu’elle suscite chez l’amateur éclairé qu’est l’auteur. Difficile exercice qui demanderait pour une meilleure adéquation l’audition simultanée des morceaux ainsi transposés. Dans de courts paragraphes numérotés, il utilise analogies et métaphores – souvent des images de la nature, pluie, mer, vent, paysages –, décrit les variations, inclut quelques allusions à sa propre vie, à celle d’Evans. Il l’a découvert à l’hôpital, gravement malade, avec une sensibilité à vif et une appétence musicale aiguisée par son histoire familiale et la fréquentation des grands interprètes. Evans, lui, Blanc parmi les jazzmen noirs, modeste et consciencieux, a dû utiliser la drogue pour soutenir un talent et un tempérament exceptionnels et surmonter ses difficultés personnelles.

 

La passion de l’auteur est communicative. En urgence, découvrons ou réécoutons le grand Bill Evans pour une meilleure compréhension du livre.