Bénédict

LADJALI Cécile

Bénédict contemple la neige qui recouvre Lausanne, David Bowie vient de mourir. Professeur de littérature comparée à l’Université, il hypnotise ses étudiants en leur transmettant culture, poésie, musique et ouverture aux autres. Deux d’entre eux éprouvent pour lui des sentiments forts, Nadir l’Iranien, et son amie Angélique. Alternativement, Bénédict donne le même cours à l’Université de Téhéran. De père suisse et de mère iranienne, il a grandi jusqu’à l’âge de treize ans en Iran. Treize ans, l’âge où les jeunes filles doivent porter le hidjab…  Cécile Ladjali (Illettré, NB mars 2016) est née en Suisse d’une mère iranienne et enseigne la littérature à la Sorbonne nouvelle. Sa thèse de doctorat portait sur l’androgyne dans la littérature, or le héros ou l’héroïne de ce livre est justement un personnage androgyne, un ange messager qui cherche désespérément sa propre vérité. Les pages sur Téhéran, la ville du mensonge, et sur le double visage, public et caché, de la jeunesse iranienne révèlent l’hypocrisie d’une société toujours assujettie à des règles islamiques redoutables. Portraits de femmes aussi, ensevelies sous leur hidjab, dont on rogne la liberté. Roman complexe et un peu artificiel. (A.M. et D.D.)