Back to Perdition ; 2

MARIE, VANDERS

Angie, jeune Australienne, a eu la mauvaise idĂ©e de tomber amoureuse, et enceinte, d’un aborigĂšne, Mayaw, employĂ© dans la ferme de son pĂšre, la bien nommĂ©e « Perdition ». Cet homme violent est prĂȘt Ă  tout pour rĂ©cupĂ©rer sa fille qui s’est enfuie avec son amant. Il envoie un homme de main Ă  sa poursuite qui tente de la faire avorter, mais elle s’Ă©chappe alors qu’un vĂ©ritable dĂ©luge s’abat sur « Perdition ». La violence se dĂ©chaĂźne alors autour d’Angie.

Ce volume prĂ©sente la suite et la fin d’une histoire d’amour tragique sur fond de racisme et de violence, sorte de RomĂ©o et Juliette contemporain confrontant anciens colons et aborigĂšnes. Le scĂ©nario impose le rythme Ă©puisant d’une course poursuite, confrontant des personnages trĂšs, trop, typĂ©s. La cosmogonie aborigĂšne est intelligemment intĂ©grĂ©e au rĂ©cit. Le dessin, de type rĂ©aliste et Ă  la mise en couleur soignĂ©e, restitue la frĂ©nĂ©sie et la violence qui soutiennent le rĂ©cit ainsi que les alĂ©as climatiques auxquels les personnages doivent faire face. La conclusion sans espoir dĂ©tonne dans la production actuelle et renforce le caractĂšre adulte de ce diptyque.