Azami

SHIMAZAKI Aki

Mitsuo rencontre par hasard un camarade d’école, Gono. Ils sont tous les deux mariĂ©s, mais n’en frĂ©quentent pas moins des Ă©tablissements de services sexuels. Le premier, bien qu’heureux en mĂ©nage, n’a plus de rapports intimes avec sa femme depuis plusieurs annĂ©es. Un soir, ils croisent dans un bar Mitsuko, la petite fille que Mitsuo aimait, enfant, et qu’il surnommait Azami, douce hĂ©roĂŻne d’une berceuse. Maintenant elle vend ses charmes pour vivre. IrrĂ©sistiblement attirĂ© par elle, il s’efforce de l’oublier, mais finit par succomber. Ce qui, paradoxalement, sauvera son couple. 

Canadienne d’origine japonaise, Aki Shimazaki s’est fait remarquer dans ses prĂ©cĂ©dents ouvrages (Yamabuki, NB mai 2014) pour dĂ©noncer la violence des lois sociales japonaises sur un ton policĂ© et retenu. En effet, l’expression reste factuelle, plate, posĂ©e, malgrĂ© des situations alambiquĂ©es, quoique somme toute banales, pour mieux dĂ©montrer les grandes vertus des filles de joie. Les personnages n’ont pas d’épaisseur. Si le sujet est peut-ĂȘtre profond, il est traitĂ© rapidement et de façon dĂ©tachĂ©e, si dĂ©tachĂ©e que le livre est aussi vite oubliĂ© qu’il a Ă©tĂ© lu.