Aux couleurs de l’Angleterre.

KING John

Des supporters de l’équipe anglaise de Chelsea, hooligans Ă  la violence invĂ©tĂ©rĂ©e, vont Ă  Berlin assister Ă  un match de football Allemagne-Angleterre. Ce qui compte n’est pas le sport mais l’exercice, avec une jouissance intense, de toutes les plus outranciĂšres manifestations de leurs raisons de vivre : batailles brutales (“bastons”), ingurgitation dĂ©mesurĂ©e de biĂšre, shoots de drogues variĂ©es, dĂ©bauche sexuelle. Les scĂšnes en sont dĂ©crites de façon rĂ©pĂ©titive, minutieusement dĂ©taillĂ©e, crĂ»ment vulgaire.

 

ParallĂšlement, alternent par un lien Ă  l’évidence discutable le dĂ©barquement en Normandie de 1944 et les combats vers Berlin avec leur cortĂšge, propre Ă  tout conflit armĂ©, de violences et d’atrocitĂ©s, rappelant la prĂ©cĂ©dente opĂ©ration de la Grande-Bretagne contre le continent. S’y ajoutent des rĂ©flexions sur l’indigence politique Ă  l’égard des dĂ©munis Ă©crasĂ©s par les puissants, le rĂŽle “bien pensant” des mĂ©dias, un questionnement sur les rapports Europe-Angleterre. Cela fait un cocktail copieux mais le shaker livre un produit plus Ă©picĂ© que la potion du Football factory (N.B. oct.2004); beaucoup resteront sur leur soif.