Au paradis par la voie des eaux

CARTWRIGHT Justin

Londres, années 2000. David Cross, ancien grand reporter et présentateur à la télévision, a pris sa retraite après le décès de sa femme, Nancy. Les enfants du couple, Ed et Lucy, adultes et indépendants, se préoccupent des changements qu’ils perçoivent dans le comportement de leur père. Chacun de son côté se débat dans les difficultés affectives. Nancy incarnait la force tranquille et l’équilibre au foyer. Avec sa disparition tout semble partir à la dérive dans la famille.  Après La promesse du bonheur (NB décembre 2012), l’auteur britannique donne une nouvelle version de la désintégration d’une famille. Malgré le ton de comédie, il y a beaucoup de dérision et d’amertume dans cette peinture acide d’une cellule familiale apparemment normale mise en danger par le mensonge, le secret et la trahison. Puis, un changement de décor – on quitte Londres pour le Kalahari – et l’introduction d’un personnage extérieur entraînent des réflexions sur le vieillissement, la transmission, le sens de la vie. L’auteur porte un regard d’une grande justesse sur le mode de vie actuel et ses travers, et quelques pointes d’humour égayent les introspections parfois répétitives ; les cent cinquante premières pages réjouissent, mais pas les cent dernières. (T.R. et B.Bo)