Au début de l’amour

HERMANN Judith

Dans un quartier paisible d’une ville allemande, Stella, infirmière à domicile, vit avec son mari Jason, très fréquemment absent. Leur fille, Ava, fréquente un jardin d’enfants. Une existence trop tranquille jusqu’à l’apparition d’un homme qui se présente à leur portail. Il harcèle alors quotidiennement la jeune femme de coups de sonnette, même la nuit, uniquement en l’absence de son époux. Il dépose régulièrement dans la boîte aux lettres papiers, lettres, photos. Intriguée, vaguement flattée, elle fantasme sur ce jeune homme, le reconnaît dans la rue, est sur le point de tomber dans le piège…    Après trois recueils de nouvelles (Alice, NB février 2012), c’est le premier roman de Judith Hermann. L’auteur aime les sujets scabreux, et ses textes précédents étaient hantés par la mort. Ici, les troubles psychiques de vieillards fragilisés sont complaisamment et longement décrits. Quant au harceleur, monomaniaque et psychopathe dangereux, il manque de réalisme, d’autant que de nombreux scénarios ont déjà été écrits sur ce thème. Le style descriptif jusqu’à l’obsession, avec des phrases très courtes, veut maintenir le suspense, mais le dénouement déçoit. (B.D. et M.Bi.)