Dans l’appartement vide, Alfred est seul et affamé. Son père est parti en voyage, il ne reste dans le placard de la cuisine que quelques biscottes et des cornichons. Il n’arrive pas à dormir et soupire. Un bruit sur le palier, un cambrioleur ? Non un journal et une pomme jetés dans la boîte aux lettres. Étrange et agréable surprise ! Le lendemain soir il reste aux aguets pour suivre le mystérieux donneur de pommes. Ainsi commence l’extraordinaire rencontre d’Alfred et de Radio Popov.
La poétique rencontre de la solitude et de la chaleur affective. Alfred, ce garçon oublié par son père, raconte comment, en suivant Amanda, il découvre au bout de la rue, bien cachée derrière une haie, une maison rose framboise entourée de pommiers et dans le donjon le vieil émetteur radio qui sera désormais le lien avec les autres « oubliés ». Un récit sans tristesse ni pathos ; on suit ce petit bonhomme qui trouve liberté et sécurité auprès de la « fée aux pommes » dans l’univers, à la fois réaliste et merveilleux, des auscultateurs, ces êtres humains bienfaiteurs, aux grandes oreilles si sensibles sous le bonnet qu’ils perçoivent les soupirs nocturnes des enfants oubliés. Ce superbe roman-conte sensible et prenant donne confiance en l’humanité. Un petit bijou de lecture aux illustrations lumineuses avec en prime en dernière page une courte biographie de cet Alexandre Stepanovitch Popov .(A.T. & A.E.)